des nouvelles fraîches et rassurantes

Publié le par Mel

Bonjour les zamis !

En ce moment, je me noie dans un verre d'eau. Je cours à gauche, à droite, je tourne, je vire et j'ai le sentiment de n'arriver à rien. Il faut vous dire qu'une installation dans un pays nouveau, l'aménagement d'un appartement, me semble à moi, désorganisée au possible, une insurmontable montagne de petits riens. Payer le loyer, aller chercher les chemises au pressing, faire nettoyer le tapis, faire mettre notre nom sur la sonette, faire réparer le robinet de la machine à laver qui fuit, faire enlever les cartons, ranger le linge de maison, faire des courses, acheter un verrou, le faire poser, trouver une bonne, faire à manger, bosser (parce que trouver des contacts, c'est bien, encore faut-il les faire fructifier), aller voir ces dames de Casa Accueil, organiser ma semaine et ma vie, enfin.

Malgré tout, tous les matins, je me réveille et je regarde le port. Tous les soirs, je le vois s'estomper dans la brume qui lui fait comme un halo magique et rougeoyant. Tous les midi, de la fenêtre du salon, j'observe les enfants de l'école d'en face se poursuivre en criant et en riant, jouant comme seul on peut le faire à cet âge. Tous les jours, le soleil réchauffe les quelques 17° du fond de l'air et pousse à lézarder en terrasse d'un café en buvant un thé à la menthe, confortablement éblouie, ayant vaguement trop chaud, parce qu'au soleil, on atteind bien les 20°, mais dès qu'on se découvre, pourtant, on frissonne et ça a un petit goût décallé de printemps.

Bref, la vie est belle, d'autant plus belle que ma mère s'est faite opérée ce matin de la mâchoire et qu'elle est maintenant dans sa chambre, souffrant en diable m'a-t-on dit, sous morphine, mais bien vivante. Et dieu sait que depuis la mort de mon père je ressens de terreur à l'idée de perdre ma mère. Je ne sais pas encore comment s'est déroulée l'opération, l'infirmière du service n'a pas encore vu le chirurgien, mais enfin, elle est dans sa chambre et je suis soulagée.

Voilà, c'est une de ces journées en demi-teinte, où l'on se sent agréablement heureux et en même temps terriblement pas à la hauteur de la situation. Où l'on a envie de baisser les bras : tant pis, on commandera une pizza et où un sursaut d'énergie nous fait faire 20 petits riens bien emmerdants quand même, mais bon, ce n'est quand même pas assez. Avec une vague culpabilité, ce soir, comme hier soir, je crois que je me dirais que je n'ais encore rien fait de décisif. Mais demain, je recommencerais, et avec un peu de chances, de petits riens en petits riens, je parviendrais à m'organiser peu à peu. Et c'est déjà pas mal.

Bisous à tous !:

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J
J'espère que tu as des nouvelles rassurantes de ta mère...Les parents c'est d'abord un problème puis ça devient un souci...c'est ce que me dit mon fils !!!!
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H
Evidemment, si je lis même pas les autres articles, rien d'étonnant à ce que je perde mes repères temporels. Bonne continuation !
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H
Heu je me perds un peu dans les dates,t'es déjà rentrée ou tu es encore à bordeaux ?<br /> profite bien du fond de l'air qui est plus frais ici...
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S
Je suis heureuse pour ta mère. <br /> Quant à ton organisation, bah, tu sais bien que tu y arriveras ...<br /> Fais comme nous tous quand on a une tonne de taches à faire:<br /> on fait une "to do" liste, classée par urgence & on perd le papier ou on fait ce qu'on peut ;-)<br /> Le plus important : vous êtes heureux, et les minettes font de douces bêtises (et j'espère que Lilith ne fait pas d'humides bêtises ...)
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