Classes sociales marocaines
Bonjour,
EDIT : Un complément sur ce post est disponible là. Il rectifie quelques erreurs ou imprécisions et va encore un peu plus loin.
Hier, je vous avais promis d'aborder les différences de condition des femmes en fonction de leur niveau social. Cependant, je me rends compte que pour les lecteurs qui ne connaissent pas le Maroc, il faut d'abord commencer par expliquer ces différentes classes sociales. Elles revêtent ici une importance absolument capitale et il convient de bien les comprendre avant de s'essayer à analyser la société marocaine. D'ailleurs, à ce propos, j'invite cordialement les marocains qui me lisent à me corriger dès que je me plante, parce qu'il n'est pas si simple de distinguer ces fameuses classes sociales entre elles et je n'en ai encore qu'une idée assez vague.
"Castes" sociales plus que classes sociales
Quoiqu'il en soit, cette division en véritables castes sociales est vraiment prégnante, ici. Cela provient de plusieurs raisons, culturelles, économiques et ethniques. Une conversation à ce propos avec un ami marocain me revient en mémoire. Nous parlions de la taille des marocains et moi qui fait 1,75m, je suis plutôt très grande, ici. En fait, JMA et moi avions constaté que si la plupart des marocains étaient plutôt petits, certains étaient en revanche très grands, plus que la moyenne des français, disons. Notre ami marocain expliquait le phénomène par le peu de mélanges ethniques qu'avait connu le Maroc durant les 200 dernières années, et cela nous semblait improbable, du fait du nombre de mouvements démographiques qu'avait connu le Maroc, entre les invasions (arabes, portugaises, espagnoles et françaises) et l'apport des Gnawa (anciens esclaves noirs africains qui se mêlèrent progressivement à la population berbère). Son argument à lui était que malgré tout, les mariages hors tribu ou caste étaient découragés et que cet état de fait était à peine en train de se résorber.
Au final, il importe peu de savoir si cette "anomalie" dans les tailles marocaines vient de là ou pas ou même si le brassage des différentes ethnies présentes au Maroc s'est fait régulièrement ou pas. Ce qui compte, c'est qu'il est très clair pour tout le monde que l'on ne se marie pas hors de son milieu et que son milieu est lié à son "ethnie". C'est ainsi que des castes, mélange d'origines régionales et/ou ethniques et de catégories socio-professionelles ont vu le jour et sont aujourd'hui encore extrêmement présentes.
Berbères
D'abord, il faut savoir que les arabes ont toujours été dominants ici, même si, proportionellement, ils représentent une part assez faible de la population par rapport aux berbères, qui sont les habitants d'origine de ce pays. Ce sont les arabes qui ont imposé (avec un succès tout à fait pregnant) la religion musulmane, eux qui ont toujours détenus les postes de commandement dans les armées ou les administrations, bref, eux qui font tourner la société. D'ailleurs, le roi est issue d'une dynastie arabe puisqu'il est le descendant de la soeur du Prophète, Fatima. La conséquence directe de cet état de fait est que très peu de gens se réclament de leurs origines berbères, même si c'est en train de changer progressivement. Du coup, être berbère, c'est devenu plus une catégorie socialo-régionale qu'une réalité ethnique (là encore, je le précise, c'est en train de changer, mais bon... Partons de la base). Les berbères, se sont donc les tribus qui habitent le bled et ne font pas d'études, et parfois même, ne parlent pas l'arabe, seulement leur dialecte. Autant dire que dans un pays dont l'ancien roi H2 déclarait que les gens qui ne parlaient pas au moins deux langues à la perfection étaient illettrés, ce n'est pas un signe de noblesse, évidemment. Ils sont la frange la plus traditionaliste du pays, celle dans laquelle les progrès sociaux ont le plus de mal à s'accomplir et donc dans laquelle les femmes ont le rôle extérieur le plus réduit.
Le cas particulier des Gnawas
Parmis les berbères, il faut encore distinguer les Gnawas, qui sont le produit du mélange des berbères et des anciens esclaves noirs. Leurs traditions sont différentes et intègrent une bonne part de magie issue d'un dérivé vaudou et d'un mélange de soufisme et d'islam basé sur des saints locaux. L'attitude de la société à leur égard est assez partagée et oscille entre peur et respect (ce sont des vrais marocains qui dominent une magie ancestrale) et mépris (on ne se mélange pas avec des noirs anciens esclaves dans les bonnes familles). Les femmes ont pour les Gnawas une grande importance au niveau magique et rituelle, mais sinon, leur condition est assez proche de celle des autres berbères.
Arabes : fassis
Enfin, pour ce qui concerne les arabes ou assimilés tels, je distingue pour l'instant trois catégories principales, les arobis, les fassis et les rbatis.
Les fassis sont donc logiquement originaires de Fèz et se targuent d'un grand respect de la tradition mais aussi d'une grande culture. A la base, c'est une caste de marchands qui dominent donc la vie économique du pays. Evidemment, les choses changent avec le temps, ils n'habitent plus nécessairement Fèz (tout comme être originaire de Fèz ne suffit pas à faire un fassi) et ne sont pas nécessairement marchands : en réalité, ils correspondent à ce que l'on pourrait nommer la bonne bourgeoisie marocaine. Ils se reconnaissent entre eux grâce à un ensemble de codes, du plus subtil au plus grossier, allant des écoles qu'ils fréquentent (en règle générale, les Missions françaises ou espagnoles), les études qu'ils font (souvent en France mais aussi dans les "bonnes" facultés marocaines), aux vêtements et accessoires qu'ils portent (assez sobres mais de très bonne qualité et de très grande marque si possible), au dialectal qu'ils emploient (plutôt affecté, avec des fomules de politesse précises, une grande recherche dans le vocabulaire et la grammaire, une forme souvent plus proche de l'arabe classique), leurs noms (beaucoup de noms de juifs convertis dans le lot, comme Bennami par exemple), etc. Ce sont les femmes fassies qui ont le plus de libertés, c'est elles que l'on retrouve le plus souvent dans les postes de cadres à cadres dirigeants, car elles sont les plus éduquées et les plus encouragées à faire carrière. Pour les fassis, il reste tout à fait hors de question de se marier hors de leur milieu social, sauf de temps en temps avec des rbatis.
Arabes : rbatis
Les rbatis, eux, sont donc originaires de Rabat et sont une caste d'administrateurs et de fonctionnaires. C'est d'ailleurs pour cela que cette classe sociale particulière s'est créée à Rabat qui est la capitale politique et administrative du royaume. Ils sont assez proches dans leur éducation des fassis, fréquentent les mêmes écoles souvent et font également régulièrement leurs études en France. En revanche, ils se destinent traditionellement à l'administration et la politique. Contrairement aux fassis, on trouve donc plus d'intellectuels chez eux que d'ingénieurs, par exemple, mais c'est en train de changer avec l'impulsion du nouveau roi qui veut modifier radicalement la manière d'administrer le pays, notamment en utilisant plus d'experts et d'ingénieurs. Quoi qu'il en soit, eux aussi détestent a priori l'étalage au grand jour de leur richesse et se reconnaissent entre eux par leur language, leurs vêtements, etc. Ils forment l'autre pan de la bonne bourgeoisie marocaine. C'est donc tout naturellement que les femmes rbaties disposent d'autant de libertés ou presque que les fassies.
Arabes : arobis
Enfin, nous avons les arobis. Eux sont à la base une caste de militaires. On y retrouve donc tous les militaires et leurs descendants qui sont souvent petits employés de banque, d'assurance, policiers, etc. Cependant, on y retrouve également des ingénieurs, des commerciaux ou bien à l'inverse des bonnes... Leur situation socialo-économique est assez diversifiée, en réalité. Ils parlent un arabe plus populaire et sont beaucoup plus expansifs dans la manière d'exprimer leurs sentiments et leur richesse. Il leur importe de démontrer leur importance dans la société et leur autorité, donc ils dépensent plus volontiers leur argent dans des accessoires voyants. Ils sont cordialement méprisés par les fassis et probablement par les rbatis également, mais ils forment en réalité la classe sociale la plus importante parmi les arabes : on peut les comparer à la classe moyenne. C'est chez eux que les différences (fonction de l'éducation ou de la richesse) sont les plus profondes en ce qui concerne la condition des femmes. Certaines sont assez libres, d'autres complètement enfermées chez elles et dans le modèle traditionel.
Mobilité sociale
Dans la mesure où l'origine ethnique et/ou régionale s'estompe peu à peu au profit de la catégorie socio-professionnelle, une certaine mobilité sociale se met en place, sur plusieurs générations. Ainsi, un berbère qui quitte la campagne et s'installe en ville peut espérer que ses enfants deviennent arobis. Si ses enfants font des études et gagnent beaucoup d'argent, leurs enfants pourront être éduqués de la même manière que les fassis ou les rbatis et espérer changer eux aussi de milieu social. Cependant, en règle générale, cela prend un peu plus de temps, car dans chacune de ces catégories sociales, il y a des niveaux. Ainsi, si les fassis et rbatis correspondent à la bourgeoisie, fonction de la richesse et de l'éducation, on peut encore distinguer petite, moyenne et grande bourgeoisie... De même, la classe moyenne des arobis va de l'ouvrier non qualifié à l'ingénieur. Mais en tout cas, et dans la mesure où le boum économique que vit le Maroc actuellement se poursuit, la mobilité sociale existe et se développe, et ça, c'est toujours bon signe dans une société... Et le travail des femmes est loin d'être une donnée négligeable du système : plus d'enrichissement des familles, plus de mobilité : CQFD. ;-)
Voilà, cela devrait commencer à vous donner des pistes de réflexion sur la condition des femmes dans les différentes strates de la sociétés marocaines. Nous reviendront en détail sur certains cas particulièrement frappants dès demain, si vous le voulez bien ! ;-)
EDIT : Un complément sur ce post est disponible là. Il rectifie quelques erreurs ou imprécisions et va encore un peu plus loin.
Hier, je vous avais promis d'aborder les différences de condition des femmes en fonction de leur niveau social. Cependant, je me rends compte que pour les lecteurs qui ne connaissent pas le Maroc, il faut d'abord commencer par expliquer ces différentes classes sociales. Elles revêtent ici une importance absolument capitale et il convient de bien les comprendre avant de s'essayer à analyser la société marocaine. D'ailleurs, à ce propos, j'invite cordialement les marocains qui me lisent à me corriger dès que je me plante, parce qu'il n'est pas si simple de distinguer ces fameuses classes sociales entre elles et je n'en ai encore qu'une idée assez vague.
"Castes" sociales plus que classes sociales
Quoiqu'il en soit, cette division en véritables castes sociales est vraiment prégnante, ici. Cela provient de plusieurs raisons, culturelles, économiques et ethniques. Une conversation à ce propos avec un ami marocain me revient en mémoire. Nous parlions de la taille des marocains et moi qui fait 1,75m, je suis plutôt très grande, ici. En fait, JMA et moi avions constaté que si la plupart des marocains étaient plutôt petits, certains étaient en revanche très grands, plus que la moyenne des français, disons. Notre ami marocain expliquait le phénomène par le peu de mélanges ethniques qu'avait connu le Maroc durant les 200 dernières années, et cela nous semblait improbable, du fait du nombre de mouvements démographiques qu'avait connu le Maroc, entre les invasions (arabes, portugaises, espagnoles et françaises) et l'apport des Gnawa (anciens esclaves noirs africains qui se mêlèrent progressivement à la population berbère). Son argument à lui était que malgré tout, les mariages hors tribu ou caste étaient découragés et que cet état de fait était à peine en train de se résorber.
Au final, il importe peu de savoir si cette "anomalie" dans les tailles marocaines vient de là ou pas ou même si le brassage des différentes ethnies présentes au Maroc s'est fait régulièrement ou pas. Ce qui compte, c'est qu'il est très clair pour tout le monde que l'on ne se marie pas hors de son milieu et que son milieu est lié à son "ethnie". C'est ainsi que des castes, mélange d'origines régionales et/ou ethniques et de catégories socio-professionelles ont vu le jour et sont aujourd'hui encore extrêmement présentes.
Berbères
D'abord, il faut savoir que les arabes ont toujours été dominants ici, même si, proportionellement, ils représentent une part assez faible de la population par rapport aux berbères, qui sont les habitants d'origine de ce pays. Ce sont les arabes qui ont imposé (avec un succès tout à fait pregnant) la religion musulmane, eux qui ont toujours détenus les postes de commandement dans les armées ou les administrations, bref, eux qui font tourner la société. D'ailleurs, le roi est issue d'une dynastie arabe puisqu'il est le descendant de la soeur du Prophète, Fatima. La conséquence directe de cet état de fait est que très peu de gens se réclament de leurs origines berbères, même si c'est en train de changer progressivement. Du coup, être berbère, c'est devenu plus une catégorie socialo-régionale qu'une réalité ethnique (là encore, je le précise, c'est en train de changer, mais bon... Partons de la base). Les berbères, se sont donc les tribus qui habitent le bled et ne font pas d'études, et parfois même, ne parlent pas l'arabe, seulement leur dialecte. Autant dire que dans un pays dont l'ancien roi H2 déclarait que les gens qui ne parlaient pas au moins deux langues à la perfection étaient illettrés, ce n'est pas un signe de noblesse, évidemment. Ils sont la frange la plus traditionaliste du pays, celle dans laquelle les progrès sociaux ont le plus de mal à s'accomplir et donc dans laquelle les femmes ont le rôle extérieur le plus réduit.
Le cas particulier des Gnawas
Parmis les berbères, il faut encore distinguer les Gnawas, qui sont le produit du mélange des berbères et des anciens esclaves noirs. Leurs traditions sont différentes et intègrent une bonne part de magie issue d'un dérivé vaudou et d'un mélange de soufisme et d'islam basé sur des saints locaux. L'attitude de la société à leur égard est assez partagée et oscille entre peur et respect (ce sont des vrais marocains qui dominent une magie ancestrale) et mépris (on ne se mélange pas avec des noirs anciens esclaves dans les bonnes familles). Les femmes ont pour les Gnawas une grande importance au niveau magique et rituelle, mais sinon, leur condition est assez proche de celle des autres berbères.
Arabes : fassis
Enfin, pour ce qui concerne les arabes ou assimilés tels, je distingue pour l'instant trois catégories principales, les arobis, les fassis et les rbatis.
Les fassis sont donc logiquement originaires de Fèz et se targuent d'un grand respect de la tradition mais aussi d'une grande culture. A la base, c'est une caste de marchands qui dominent donc la vie économique du pays. Evidemment, les choses changent avec le temps, ils n'habitent plus nécessairement Fèz (tout comme être originaire de Fèz ne suffit pas à faire un fassi) et ne sont pas nécessairement marchands : en réalité, ils correspondent à ce que l'on pourrait nommer la bonne bourgeoisie marocaine. Ils se reconnaissent entre eux grâce à un ensemble de codes, du plus subtil au plus grossier, allant des écoles qu'ils fréquentent (en règle générale, les Missions françaises ou espagnoles), les études qu'ils font (souvent en France mais aussi dans les "bonnes" facultés marocaines), aux vêtements et accessoires qu'ils portent (assez sobres mais de très bonne qualité et de très grande marque si possible), au dialectal qu'ils emploient (plutôt affecté, avec des fomules de politesse précises, une grande recherche dans le vocabulaire et la grammaire, une forme souvent plus proche de l'arabe classique), leurs noms (beaucoup de noms de juifs convertis dans le lot, comme Bennami par exemple), etc. Ce sont les femmes fassies qui ont le plus de libertés, c'est elles que l'on retrouve le plus souvent dans les postes de cadres à cadres dirigeants, car elles sont les plus éduquées et les plus encouragées à faire carrière. Pour les fassis, il reste tout à fait hors de question de se marier hors de leur milieu social, sauf de temps en temps avec des rbatis.
Arabes : rbatis
Les rbatis, eux, sont donc originaires de Rabat et sont une caste d'administrateurs et de fonctionnaires. C'est d'ailleurs pour cela que cette classe sociale particulière s'est créée à Rabat qui est la capitale politique et administrative du royaume. Ils sont assez proches dans leur éducation des fassis, fréquentent les mêmes écoles souvent et font également régulièrement leurs études en France. En revanche, ils se destinent traditionellement à l'administration et la politique. Contrairement aux fassis, on trouve donc plus d'intellectuels chez eux que d'ingénieurs, par exemple, mais c'est en train de changer avec l'impulsion du nouveau roi qui veut modifier radicalement la manière d'administrer le pays, notamment en utilisant plus d'experts et d'ingénieurs. Quoi qu'il en soit, eux aussi détestent a priori l'étalage au grand jour de leur richesse et se reconnaissent entre eux par leur language, leurs vêtements, etc. Ils forment l'autre pan de la bonne bourgeoisie marocaine. C'est donc tout naturellement que les femmes rbaties disposent d'autant de libertés ou presque que les fassies.
Arabes : arobis
Enfin, nous avons les arobis. Eux sont à la base une caste de militaires. On y retrouve donc tous les militaires et leurs descendants qui sont souvent petits employés de banque, d'assurance, policiers, etc. Cependant, on y retrouve également des ingénieurs, des commerciaux ou bien à l'inverse des bonnes... Leur situation socialo-économique est assez diversifiée, en réalité. Ils parlent un arabe plus populaire et sont beaucoup plus expansifs dans la manière d'exprimer leurs sentiments et leur richesse. Il leur importe de démontrer leur importance dans la société et leur autorité, donc ils dépensent plus volontiers leur argent dans des accessoires voyants. Ils sont cordialement méprisés par les fassis et probablement par les rbatis également, mais ils forment en réalité la classe sociale la plus importante parmi les arabes : on peut les comparer à la classe moyenne. C'est chez eux que les différences (fonction de l'éducation ou de la richesse) sont les plus profondes en ce qui concerne la condition des femmes. Certaines sont assez libres, d'autres complètement enfermées chez elles et dans le modèle traditionel.
Mobilité sociale
Dans la mesure où l'origine ethnique et/ou régionale s'estompe peu à peu au profit de la catégorie socio-professionnelle, une certaine mobilité sociale se met en place, sur plusieurs générations. Ainsi, un berbère qui quitte la campagne et s'installe en ville peut espérer que ses enfants deviennent arobis. Si ses enfants font des études et gagnent beaucoup d'argent, leurs enfants pourront être éduqués de la même manière que les fassis ou les rbatis et espérer changer eux aussi de milieu social. Cependant, en règle générale, cela prend un peu plus de temps, car dans chacune de ces catégories sociales, il y a des niveaux. Ainsi, si les fassis et rbatis correspondent à la bourgeoisie, fonction de la richesse et de l'éducation, on peut encore distinguer petite, moyenne et grande bourgeoisie... De même, la classe moyenne des arobis va de l'ouvrier non qualifié à l'ingénieur. Mais en tout cas, et dans la mesure où le boum économique que vit le Maroc actuellement se poursuit, la mobilité sociale existe et se développe, et ça, c'est toujours bon signe dans une société... Et le travail des femmes est loin d'être une donnée négligeable du système : plus d'enrichissement des familles, plus de mobilité : CQFD. ;-)
Voilà, cela devrait commencer à vous donner des pistes de réflexion sur la condition des femmes dans les différentes strates de la sociétés marocaines. Nous reviendront en détail sur certains cas particulièrement frappants dès demain, si vous le voulez bien ! ;-)