Space Op' : à l'écran, grand et petit, en jeux, en BD...

Publié le par Mel

Le Space Opera à l'écran
 Le Space Opera, c’est spectaculaire. Il était donc logique que les adaptations cinématographiques pullulent. On ne parlera pas de Star Wars qui fit connaître le genre au grand public et dont l’univers a d’ailleurs donné lieu à des romans dérivés, mais des nombreux autres qui émergèrent dès les années 50. Hélas, le Space Op’ sur grand écran s’est trop souvent borné à exploiter à fond le spectaculaire : décors grandioses, planètes par douzaines, extra-terrestres étranges mais peu de scénarios vraiment intéressants. Les Survivants de l'Infini, de Joseph Newman (1955) et Planète Interdite de Fred MacLeod Wilcox (1956), illustrent parfaitement cette tendance, explorant, avec quelques années de retard, les poncifs des pulps. Mais l’incroyable saga 2001, l’Odyssée de l’Espace de Stanley Kubrick (1968) changea la donne et ouvra le cinéma au Space Op’ mature. Je vous conseille également Starship Troopers, de Paul Verhoeven, particulièrement réussi pour sa critique virulente (bien qu’au second degré) des Nations Unis en guerre contre des extraterrestres super méchants pas beaux.
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Space Op’ et petit écran
S’il est une série qui marqua des générations entières de télévores, c’est sans aucun doute Star Trek. Le public a tellement accroché qu’un mouvement de mode incroyable autour du show s’est lancé, les Treki (ou fans de Star Trek). Pour vous donner une toute petite idée de l’ampleur du phénomène, sachez que Abalone, le jeu de société bien connu, avait fait un flop total aux Etats-Unis avant d’être placé dans un épisode, essentiellement pour ses qualités graphiques. Du jour au lendemain, le succès d’Abalone en a fait un classique incontournable et l’un des jeux plus vendus ! Surfer sur la vague Star Trek ne semblait pas évident a priori et pourtant, outre les séries dérivées comme Enterprise ou Next Génération, de nombreux univers ont cartonnés à l’instar de Battleship Galactica, Stargate SG1 puis Sargate Atlantis, Babylon V ou encore Farscape. Bref, le Space Op’ sur petit écran est devenue une valeur sûre au même titre que le polar. Finalement, c’est assez logique : cela correspond bien au format feuilletonesque des origines du genre et permet de creuser au fur et à mesure un univers tout en gardant une unité d’intrigue par épisode.
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Space Opera et jeux
En jeux de rôle, les Space Opera sont légions. Il n’y qu’à faire un tour sur le site du Guide du Rôliste Galactique pour s’en rendre compte. Qu’il s’agisse de jeux amateurs ou professionnels, vous devriez y trouver Le jeu qui vous convient. En revanche, pour le jeu de société, hormis les produits dérivés de films, séries, livres ou BD connues, pas grand-chose à se mettre sous la dent. Citons tout de même Rencontre Cosmique, un jeu mythique des années 80 autrefois publié en français chez Jeux Descartes et trouvable aujourd’hui en anglais au catalogue Avalon Hill, dans lequel les joueurs incarnent des races Aliens qui tentent de s’emparer d’un maximum de planètes. Pouvoirs spéciaux délirants, tronches à faire pleurer de rire, bref, le jeu est très drôle, même si maintenant, le système est un peu vieilli. Mais c’est toujours pareil avec les classiques : ils marquent une génération : on en « est » ou pas. Mais ils méritent toujours le détour, ne serait-ce que parce que c’est rigolo.
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Space Op’ en BD
On ne va pas s’amuser à passer en revue toutes les BD à thème Space Opera, sinon on ne s’en sortira jamais : il y en a trop. Citons juste deux classiques, Sillage de Morvan et Buchet et l’Inkal de Moebius et Jodorowski. Sillage est un convoi multiracial de vaisseaux spatiaux à la recherche de planètes à coloniser. Les Hottards, peuple du convoi, rencontrent Näevis, une enfant sauvage d’une race jusqu’alors inconnue : les Hommes. Naëvis devient alors le personnage fétiche de la série, véritable Lara Croft spatiale… L’Inkal, est une fresque grandiose qui met en scène John Diffol, détective privé de classe « R », archétype de l’antihéros ballotté d’affaires en problèmes cosmiques et même métaphysiques. C’est tout simplement un must de la BD et ses deux suites dérivées, les Métabarons et les Technopères sont de piquantes (et parfois très violentes) petites merveilles graphiques. Pour un petit dossier sur les BD Space Op’, direction le Cafard Cosmique.
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Publié dans Science-fiction

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M
Oh, oui, oh oui ! Un monster, un monster !!!! Rhâââ... Je suis en manque !!!! ;-)Ceci dit, qui a dit qu'on devait choisir ? Moi je suis partante pour faire ET un Twilight Imperium ET un Dune ET un Suprématie ET, si on a le temps, un Age of Renaissance... Quoi, je fantasme... Ben vi, mais je suis en manque, j'vous dis !!! Et puis, me changer de Suprématie, mais j'en ai jamais fait qu'une partie, moi !!! Je suis pas blazée, hein !!!!NB : remarquez la surmultiplication des points d'exclamation. On avait déjà abordé le cas du Super-Vilain, chez qui cela dénote l'hystérie de la surpuissance. Ici, il s'agit plutôt d'une marque inconsciente de fanatisme aussi appelé geekitude, que l'on retrouve chez les trentenaires adulescents du monde entier. Tous imprégnés par l'importance vitale de leur passion dévorante pour un ou des sujets abscons, les trentenaires adulescents perdent le sens de la mesure et plongent, eux aussi, dans un modèle hystérique. Un article documenté sur le sujet ne tardera pas à voir le jour sur ce blog, en prenant en particulier le cas très spécifique du geek marocain (et oui, on en a rencontré un !!! Ils existent !!! Bientôt ils déferleront sur le monde !!!!). Bon, hahem. OK, je sors.Bisous,
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A
Alors dans le domaine des jeux space ops, hors adaptation d'un univers comme Dune ou encore les innombrables et plus ou moins réussies Star Trek, tu as Twilight Imperium III.Cette édition définitive permet de jouer plus de 10 peuples à la conquête de la galaxie, avec leurs propres caractéristiques et technologies, leurs objectifs et leurs flotes spatiales.Un jeu très complet qui allie conquête, diplomatie, commerce et gestion pour 6 joueurs, chez l'éditeur FFG.Par contre, la longueur des parties (plus de 5h pour une première fois) le classe dans la catégorie des Monster... A jouer lors de votre prochain séjour en france, pour nous changer d'Age of Renaissance ou Suprématie ^^
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